Gestion des contaminants dans les exportations de produits alimentaires

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Date de début 
01/12/2010
Date de fin 
31/05/2013

Gestion des contaminants dans les exportations de produits alimentaires

Protéger la santé des consommateurs de produits agricoles équatoriens en établissant un programme national de suivi et de gestion intégrée des contaminants (pesticides et mycotoxines) pour les produits d'exportation.

Contexte 

Les transactions commerciales se font aujourd'hui dans un contexte de mondialisation où les limites maximales de résidus (LMR) sont déterminantes. Le fait qu'un produit exporté dépasse les LMR d'un pays importateur est considéré comme une violation des règles du commerce international des produits alimentaires de la part de l'exportateur. Les sanctions appliquées selon les cas vont du rejet du produit exporté à l'interdiction des importations en provenance d'un certain pays. En Équateur, beaucoup d'activités économiques importantes, comme la production de fleurs, de palmiers à huile, de bananes, de cœurs de palmier et de produits non traditionnels (en particuliers fruits et légumes), ont recours de façon intensive à des pesticides chimiques. La création d'un programme national de suivi des résidus de pesticides et mycotoxines a permis à la fois de former des producteurs et des exportateurs dans le but d'améliorer leurs pratiques, de renforcer les capacités des laboratoires nationaux en matière de diagnostic, et de mettre en place un système de renseignements pour les exportateurs pris en charge par l'organisme sanitaire officiel AGROCALIDAD. Ce programme a permis d'accroître les possibilités d'exportation de produits équatoriens sur de nouveaux marchés et de sensibiliser les consommateurs nationaux au problème des pesticides et mycotoxines.

Résultats 

Renforcement de la capacité d'analyse pour le contrôle des résidus de pesticides et mycotoxines dans les produits d'exportation

Le projet a permis d'accroître la capacité d'analyse des laboratoires publics, de l'INIAP et d'AGROCALIDAD, grâce à l'achat d'équipement et de matériel, mais surtout grâce à des visites techniques et à des cours de formation à l'intention du personnel. Deux filières pilotes – le brocoli et le café – ont été choisies pour les premières étapes de suivi et d'analyse. Ce choix reposait sur des critères techniques, commerciaux, économiques, sociaux et sanitaires. Pour le café, le projet a permis de compléter les données obtenues dans le cadre de travaux antérieurs et de parvenir à des conclusions importantes. Pour le brocoli, il a été possible d'analyser des échantillons destinés à l'exportation ainsi qu'aux principaux marchés du pays, ce qui a donné des renseignements sur les produits destinés à la consommation intérieure.

Renforcement de la capacité d'utilisation et de gestion des pesticides et de contrôle des mycotoxines

En vue de renforcer la capacité d'utilisation et de gestion des pesticides et de contrôle des mycotoxines, un programme de formation a été organisé à l'intention de producteurs et d'exportateurs des deux produits agricoles d'exportation choisis. Les grands axes de travail ont été les bonnes pratiques agricoles, l'utilisation correcte et la gestion responsable des pesticides et la gestion intégrée des mycotoxines.

Un guide des bonnes pratiques agricoles a été élaboré et publié pour chacun des produits pilotes, de même qu'un manuel de mise en œuvre; des ateliers de formation théoriques et pratiques sur les bonnes pratiques agricoles ont été proposés aux producteurs et exportateurs sur la base des guides d'utilisation correcte et de gestion responsable des pesticides. En outre, un système d'information et de communication sur les contaminants a été conçu et mis en place pour les producteurs et les exportateurs au niveau national.

Renforcer le dialogue et les liens entre secteur public et secteur privé

Le projet a permis de créer des espaces de dialogue et des liens entre le secteur privé et le secteur public, grâce à des ateliers organisés dans le cadre du Système national intégré de qualité, de sécurité sanitaire et d'innocuité des produits (SISCAL). Le cadre juridique du projet a été défini en concertation, ce qui a permis d'assurer la durabilité du Programme de suivi et de contrôle des résidus et contaminants. En outre, des ateliers ont été menés avec différents organismes (APSA, CROP LIFE, FEDEXPORT, CORPEI, FAO et GTZ), pour définir des stratégies de gestion conjointe du programme, et avec des représentants de différents secteurs, pour définir des modalités possibles de coopération technique entre le secteur public et le secteur privé.

Recommandations 

Communication permanente avec les parties prenantes

La collaboration et la communication permanentes entre les différents acteurs, ministères et autres institutions participantes ont été très importantes; à cet égard, les réunions et ateliers organisés ont joué un rôle clé pour ouvrir véritablement le programme à la participation de la société.

Collaboration avec les institutions intéressées

Le fait d'établir des liens avec d'autres institutions ou représentants de secteurs actifs dans ce domaine ou intéressés au cours de la mise en œuvre du projet a été très utile tant sur le plan logistique que pour l'optimisation des ressources disponibles. Le travail effectué avec le secteur public et plusieurs institutions privées a permis d'améliorer la vision qui sous tendait le projet, d'élargir sa portée, de faciliter les aspects logistiques et même d'économiser quelques ressources financières de façon à pouvoir mener des activités supplémentaires.

Gestion de projet

Il faut tenir compte du fait que pour ce type de projet il est nécessaire d'avoir un assistant administratif qui assure le suivi du programme du début à la fin.

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Reference Number 
STDF/PG/318
Statut 
Terminé
Valeur du projet (US$) 
628,791
Contribution STDF (US $)  
432,491
Bénéficiaires 
Équateur
Entités de mise en œuvre 
Institut interaméricain de coopération pour l'agriculture (IICA)
Organismes associés 
Ecuadorian Agency for Agricultural Product Quality Assurance (AGROCALIDAD)
Autonomous National Institute of Agricultural Research (INIAP)
Ministry for the Coordination of Production, Employment and Competitiveness, Ecuador